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- Bulletin d’information –Automne 2023
L’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels reconnaît que son
bureau, situé à Ottawa, se trouve sur le territoire non cédé de la Nation
algonquine Anishinabeg, dont la présence ici remonte à des temps
immémoriaux.
16e Anniversaire du BOFVAC
Créé par
décret
le 15 mars 2007, le Bureau de l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels (BOFVAC)
a pour mandat de veiller à ce que le gouvernement fédéral s’acquitte de ses
responsabilités envers les victimes d’actes criminels. Depuis ce temps,
plusieurs personnes ont agi à titre d’ombudsman.
Nous avons le privilège d’écouter les voix des victimes et des survivants
dont les expériences uniques guident les efforts que nous déployons pour
mieux faire connaître les droits des victimes et nous assurer que ces
droits sont respectés. À l’occasion du 16 e anniversaire du
BOFVAC, nous réfléchissons aux réalisations de nos anciens ombudsmans et
nous prenons conscience à nouveau des défis qui nous attendent. Trop de
victimes et de survivants d’actes criminels se heurtent encore à des
obstacles dans leur quête de justice et de guérison. Notre bureau s’est
engagé à prêter l’oreille et à privilégier la concertation pour bâtir une
société plus juste et plus compatissante.
Activités avec les parties prenantes
Depuis sa nomination au poste d’ombudsman en octobre 2022, Benjamin Roebuck
a rencontré des intervenants, a comparu devant des comités sénatoriaux et
parlementaires et s’est adressé aux médias pour parler des droits des
victimes.
Le 2 février, M. Roebuck a rencontré pour la première fois le Comité
sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles afin de
s’exprimer au sujet du
projet de loi C-28 et de la question de l’intoxication volontaire
. Il a été réinvité
le 14 juin
pour discuter du projet de loi S-12 concernant les ordonnances de
non-publication et la nécessité de fournir de l’information aux victimes
pour qu’elles puissent prendre des décisions éclairées.
Le 6 février, M. Roebuck a rencontré le chercheur australien invité, Ali
Khan, le premier jour de sa tournée au Canada à titre de boursier de la «
Winston Churchill Memorial Trust ». M. Khan mène des recherches à l’échelle
internationale sur les mesures de soutien offertes aux hommes gais victimes
de violence conjugale.
Les 7 et 8 mars, M. Roebuck a été l’hôte du premier Cercle consultatif des
fournisseurs de services de première ligne et du premier Cercle consultatif
universitaire en 2023. Les membres de nos cercles consultatifs sont des
experts dans le domaine des droits des victimes et connaissent les défis
auxquels les victimes sont confrontées lorsqu’elles doivent cheminer dans
le système de justice pénale. Nous faisons appel régulièrement à leur
expertise pour améliorer nos recommandations, y compris celles que nous
formulons dans notre réponse au
rapport du Comité JUST de la Chambre des communes – Améliorer le
soutien aux victimes d’actes criminels
.
Le 13 avril, l’ombudsman et l’équipe du BOFVAC ont rencontré les
représentants des centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)
pour en savoir plus sur la nouvelle Déclaration des droits des victimes
d’actes criminels du Québec et sur l’approche novatrice qui consiste à
fournir de l’information aux victimes de manière proactive.
Le 26 avril, l’ombudsman a participé à une conférence de presse aux côtés
de L'honorable David Lametti, ministre de la Justice, et de l'honorable
Marci Ien, ministre des Femmes et de l'Égalité des genres et de la Jeunesse
(FEGJ), Marci Ien, et de Morrell Andrews, survivante, militante et
cofondatrice de «
My Voice, My Choice
». Nous félicitons tous les membres du Parlement, les militants et les
survivants qui ont collaboré à l’élaboration du projet de loi S-12. Ce
texte législatif renforcerait le Registre national des délinquants sexuels
et imposerait l’obligation de consulter les victimes avant qu’une
ordonnance de non-publication soit rendue, modifiée ou révoquée dans leur
dossier. Le projet de loi S-12 exigerait également que le juge, au moment
de déterminer la peine, demande à la victime si elle souhaite recevoir des
renseignements relatifs à l’exécution de la peine du délinquant. Cette
option serait également ajoutée sous forme de case à cocher dans la formule
de déclaration de la victime. Dans le cas de délinquants sous
responsabilité fédérale, le projet de loi S-12 permettrait au tribunal de
transmettre les coordonnées des victimes si elles désirent recevoir ce
genre de renseignements. Une approche centrée sur les victimes donne à ces
dernières et aux survivants le droit de choisir.
M. Roebuck a également rencontré les ministres responsables de la Justice
et de la Sécurité publique, des dirigeants de ministères fédéraux comme
Sécurité publique Canada et FEGJ ainsi que la présidente de la Commission
des libérations conditionnelles du Canada, la commissaire du Service
correctionnel du Canada, le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada
et Statistique Canada, le Centre de la politique concernant les victimes et
le Bureau national pour les victimes d’actes criminels afin de discuter des
problèmes auxquels font face les victimes et les personnes survivantes.
L’ombudsman et notre bureau continuent de travailler et de tisser des liens
avec des intervenants externes. Au cours des derniers mois, nous avons
rencontré divers organismes comme « WomanAct », « Sagesse Domestic Violence
Prevention Society », « Candace House », « Victim Support Europe », «
Peoples' Counselling Clinic », l’Association canadienne des Sociétés
Elizabeth Fry, l’ombudsman adjointe de l’Ontario et le Bureau du protecteur
du citoyen des Territoires du Nord-Ouest.
Lettres de recommandation
Notre travail au BOFVAC s’appuie sur le vécu des victimes et des survivants
d’actes criminels. En écoutant les victimes, nous pouvons cerner les enjeux
émergents et systémiques puis formuler des recommandations à l’intention du
gouvernement fédéral. Notre objectif est d’améliorer l’expérience des
victimes au sein du système de justice pénale et de veiller à ce que leurs
droits soient respectés. Le 28 avril, l’ombudsman a écrit au sénateur
Stanley Kutcher au sujet de
l’appel à l’action pour mettre un terme aux châtiments corporels à
l’égard des enfants au Canada
et en appui au projet de loi S-251 visant à abroger l’article 43 du
Code criminel.
Pleins feux sur le rapport
Rapport intitulé
Améliorer le soutien aux victimes d’actes criminels
Le Comité permanent de la justice et des droits de la personne (JUST) a
tenu des audiences et produit un
rapport
sur les droits des victimes au Canada afin d’évaluer les lacunes des mesures
législatives et stratégiques dont peuvent actuellement se prévaloir les
victimes d’actes criminels.
Dans son rapport, le comité a abordé des enjeux, passés ou présents, bien
connus de notre bureau. Il s’agit notamment des ordonnances de
non-publication, de la communication de renseignements aux victimes, de la
création de liens avec divers groupes identitaires, de l’amélioration de
l’accès aux services pour les victimes et de la justice réparatrice.
Nous sommes heureux de constater que les membres du comité JUST ont pris au
sérieux les observations des victimes d’actes criminels, des chercheurs,
des fournisseurs de services aux victimes et du BOFVAC. Nous les remercions
des recommandations qu’ils ont formulées en vue de renforcer les droits des
victimes et des survivants d’actes criminels de même que les services qui
leur sont offerts. Nous travaillons en ce moment à rédiger une réponse
officielle au rapport et à ses recommandations, et nous sommes impatients
de transmettre nos commentaires.
Rapport annuel 2020-2021
Le rapport annuel 2020-2021 du BOFVAC
a été déposé à la Chambre des communes le 17 février 2023. Notre ancienne
ombudsman, Heidi Illingworth, y décrit nos réalisations, les enquêtes
menées au sujet des problèmes systémiques qui ont donné lieu à des
recommandations et à des mémoires au gouvernement fédéral, des études de
cas et diverses activités.
Semaine des victimes et survivants d’actes criminels
Le thème de la Semaine des victimes et survivants d’actes criminels de
cette année (qui s’est déroulée du 14 au 20 mai) était « Le pouvoir de la
collaboration ». L’ombudsman a dirigé un
moment de réflexion
lors de la cérémonie d’ouverture. Il a participé le 16 mai à une table
ronde sur les « 30 ans de droits des victimes au Canada avec le CCRVC : une analyse » du Centre canadien de ressources pour les victimes de crimes et a été invité
à prendre la parole lors de la conférence virtuelle de la « Victim Service
Alliance of Ontario ». Dr Roebuck a également assisté au souper
d’appréciation des bénévoles organisé par les
Services aux victimes d’Ottawa
afin de remercier les bénévoles pour leur dévouement. Enfin, l’équipe du
BOFVAC a assisté au symposium de « Police Victim Services of BC » (services
d’aide aux victimes offerts par les services de police de la province) les
10 et 11 mai. Toute une semaine bien remplie et enrichissante!
Regard vers l’avenir
Le 20 juillet, l’honorable Marco Mendicino, ministre de la Sécurité
publique, a émis une
directive ministérielle
à l’intention du Service correctionnel du Canada (SCC) concernant le
transfèrement des délinquants. Le ministre y souligne qu’il est possible
d’en faire davantage pour s’assurer qu’une approche tenant compte des
traumatismes et de la sensibilité des victimes soit privilégiée. Cette
directive correspond aux
recommandations
formulées par notre bureau en 2019 et vise à améliorer les notifications
destinées aux victimes concernant les cotes de sécurité et les
transfèrements de délinquants, en plus d’instaurer un processus officiel
servant à aviser le ministre de la Sécurité publique. Plus précisément, la
directive ordone aux décideurs d’examiner des renseignements sur les
victimes avant qu’un transfèrement ne soit effectué et oblige le personnel
du SCC à toujours déterminer si des victimes vivent près de l’établissement
où le délinquant est transféré. Nous envisageons avec plaisir de collaborer
avec le SCC et Sécurité publique Canada afin de prendre des mesures
concrètes et d’améliorer les résultats pour les victimes et les survivants
partout au Canada.
Au cours des prochains mois, nous allons accueillir notre Cercle
consultatif des fournisseurs de services de première ligne et notre Cercle
consultatif universitaire afin de poursuivre notre dialogue et notre
collaboration avec les experts en matière de services aux victimes de
manière à cerner les défis et les lacunes auxquels les victimes se heurtent
dans l’ensemble du système de justice pénale.
Le BOFVAC mettra sur pied un groupe de travail sur les survivants noirs.
Nous travaillerons en partenariat avec « l’African Nova Scotia Justice
Institute » pour consulter les victimes et les survivants noirs d’actes
criminels ainsi que des universitaires, des dirigeants communautaires et
des spécialistes noirs. Il est essentiel de s’attaquer aux obstacles qui
empêchent les Canadiens noirs de bénéficier des services destinés aux
victimes puis de veiller à ce qu’ils aient un accès égal aux mesures de
soutien et d’indemnisation.
Restez à l’affût pour prendre connaissance de notre réponse officielle au
rapport du comité JUST qui vise à améliorer le soutien aux victimes d’actes
criminels.
Restons en contact!
Vous pouvez communiquer avec nous par courriel à l’adresse
victimesdabord@ombudsman.gc.ca
ou à notre numéro sans frais, le 1-866-481-8429.
N’hésitez pas à transmettre notre bulletin d’information à vos collègues, à
vos amis ou à des membres de votre famille qui pourraient être intéressés
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