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Déclaration de l’ombudsman sur la publication du rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Suivant la parution hier de « Réclamer notre pouvoir et notre place : Le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées », je tiens à remercier les commissaires pour leur travail de collecte de données probantes et à souligner la contribution de toutes les personnes qui y ont participé. Je suis reconnaissante envers les 1 484 membres des familles qui ont exposé leurs vérités au cours des audiences publiques. Il n’est jamais facile de parler de la douleur causée par la disparition d’un être cher ou d’une mère, d’une sœur, d’une épouse ou d’une fille aimée dont la vie a pris fin en raison d’actes de violence.

Je pense qu’il est important de souligner que les commissaires ont qualifié de génocide cette violence commise contre les femmes et les filles autochtones. Ils ont lancé 231 appels à la justice à l’intention des gouvernements, des institutions, des fournisseurs de services sociaux, des industries et de tous les Canadiens pour contribuer à lutter contre les niveaux endémiques de violence. Les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones connaissent certains des taux les plus élevés de pauvreté, d’itinérance, d’insécurité alimentaire, de chômage et d’obstacles à l’éducation et à l’emploi. Ces conditions sont le résultat direct des gouvernements, institutions, politiques et systèmes coloniaux, et rendent difficile la satisfaction des besoins fondamentaux. Cette marginalisation est particulièrement importante du point de vue de la violence qui en découle.

Parmi les principales recommandations, mentionnons les appels à la justice suivants :

  • examiner et réformer les lois portant sur la violence sexuelle et sur la violence de la part d’un partenaire intime en tenant compte des perspectives féministes et de celles des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones;
  • veiller à ce que des ordonnances de protection soient disponibles, accessibles, émises rapidement, signifiées efficacement et dotées des ressources requises pour assurer la sécurité des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones;
  • élaborer une approche améliorée, holistique et exhaustive à l’égard de la prestation de mesures de soutien aux victimes autochtones d’actes criminels et aux familles et proches de personnes autochtones disparues ou assassinées;
  • favoriser l’accès à des pratiques juridiques efficaces et adaptées à la culture en élargissant la portée des programmes de justice réparatrice et le nombre de tribunaux populaires autochtones;
  • élargir les programmes d’aide juridique et y affecter des ressources adéquates afin que les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones aient accès à la justice et puissent jouer un rôle concret au sein du système de justice.

Au cours des prochains jours, le Bureau de l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels examinera le rapport en détail afin de déterminer comment le Bureau peut être un allié dans la mise en œuvre des recommandations concernant les victimes et les survivants d’actes criminels. Nous avons hâte de travailler en partenariat avec les survivants, les groupes autochtones et le gouvernement pour contribuer à éliminer les obstacles auxquels sont confrontées les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA inuites, métisses et des Premières Nations qui sont les cibles de la violence.

J’encourage tous les Canadiens à devenir des acteurs du changement en lisant le rapport, en adoptant les recommandations et en se joignant au mouvement en faveur de l’autonomisation, de la justice et de la décolonisation à l’intention des femmes et des filles autochtones!

Pour obtenir du soutien émotionnel immédiat, composez le 1-844-413-6649. Cette ligne d’écoute téléphonique sans frais est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et offre de l’aide à quiconque nécessite du soutien émotionnel en lien avec les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Vous pouvez également accéder à des services de soutien en santé à long terme, tels que des services de counseling en santé mentale et des services culturels communautaires offerts par Services aux Autochtones Canada.